Après les stages de milieu d'année, les étudiants poursuivent un second semestre qui s'annonce riche. 
Il est encore possible soit d'y participer pleinement, soit de suivre un cours comme auditeur libre.

3h/cours. 21 fev ( présentiel ) / 28 fév / 15 mars / 22 mars

Le but de ce cours est d’introduire à une réflexion critique sur la philosophie politique. En
révélant ses enjeux contemporains au travers d’une synthèse des différentes perspectives
élaborées historiquement, il s’agira d’appréhender les raisons pour lesquelles l’expérience
politique des Anciens peut encore avoir une actualité et comment réévaluer leurs discours
dans les circonstances actuelles. L’homme vit en société avec ses congénères. Il est donc
pleinement ancré dans des relations interpersonnelles qu’il doit perfectionner. Cependant
tous n’ont pas la même manière d’organiser leur vie, ce qui rend difficile la perspective d’une
vie commune et requiert une haute exigence pour le dirigeant pour harmoniser au mieux ces
différentes tendances. Comment organiser la société et dans quel but ?

2h/cours. 23 fev / 2 mars / 9 mars / 16 mars
27-28 mars ( prés°) / 13 av / 27 av
4 mai / 11 mai / 18 mai / 25 mai

Le cours se base sur un parcours philosophique permettant de voir la place de la finalité dans la compréhension du vivant. Il commencera par une vision de la nature et de la finalité du vivant selon Aristote et selon saint Thomas d’Aquin en lien avec le chap.2, « L’évangile de la création » de Laudato si du Pape François. Il fera voir comment la période moderne à partir de Kepler, Newton et Galilée, Bacon et Descartes induit une réductionnisme physico-mathématique tout en ouvrant le monde considéré jusque-là comme clos à un univers infini ( Koyré ). La vision Darwinienne, le contexte intellectuel et scientifique du XIXe siècle ainsi que la révolution de la biologie moléculaire au XXe siècle seront abordés. On se posera la question si le Hasard considéré comme fondement du vivant est un débat scientifique ou métaphysique ? Enfin en guise de conclusion, on se demandera si on peut articuler sagesse ancienne et médiévale avec les résultats scientifiques contemporains ?

3h par cours. 27 fev / 6 mars / 13 mars / 20 mars
/ 24 av / 15 mai
5 juin / 12 juin /

Comment penser le pont entre la métaphysique de l’être d’Aristote et les logoï de la vision théologique de Maxime qui structurent profondément l’être particulier ? Comment construire une métaphysique capable d’intégrer ce qu’il y a de plus fondamental dans l’être à savoir qu’il est crée ? Nous verrons dans ce cours comment l’être trinitaire structure profondément chaque étant. Le Père serait du côté de l’acte d’être définissant profondément la créature. Le Logos serait du côté de l’essence qui contracte l’acte d’être, tamisant sa lumière invisible pour la rendre visible dans une forme particulière adaptée aux créatures humaines. L’Esprit Saint se manifesterait dans cette force d’unité qui vient rassembler la matière selon le logos particulier de chaque étant dans la lumière intensive du don d’être. On travaillera aussi particulièrement sur la théologie des exemplaires divins dans l’esprit de Maxime, de Bonaventure et de Thomas. Après avoir défini le statut epistémologique de la métaphysique de la création, l’acte de création sera regardé pour lui-même avant de voir comment il déploie son actualité dans les créatures.

Semaine entière du 29 mai au 2 juin

Il est sans doute fondamental de retrouver en théologie pastorale l’attitude de formation de disciples qui constitue un véritable lieu théologique à la manière dont Jésus accompagnait ses disciples. Si l’exemplarité du maitre attire le disciple, plus encore la parole vécue et intégrée  car étant celle du Christ, elle constitue une source de vie . Plus qu’étudier bibliquement ce fondement pastoral, le cours initiera à la pratique d’un parcours de leçons de vie spirituelle où en 12 rencontres, un jeune baptisé ou quelqu’un qui redécouvre sa foi pourra progresser dans l’accueil de la parole de Dieu. Cette session se tient sur une semaine entière et sera accompagnée par le P Mario St Pierre.

3 sessions présentielles : (4h/jour )
3/4 av ; 22/23 mai ; 15/16 juin

Nous commençons par donner les fondements de l’éthique d’abord classique autour de Platon, Aristote, Thomas d’Aquin et la singularité de la morale chrétienne. Nous indiquons la rupture créée par la Révolution galileo cartésienne et la tentative de Rousseau, Kant et leurs successeurs de poser une morale fondée sur le seul sujet. Nous montrons comment les philosophes du soupçon ont ébranlé cette morale de la conscience : Nietzsche, Marx, Freud. Après avoir rappelé les grandes doctrines économiques nous donnons les principaux courants contemporains qui ont tenté de trouver un fondement solide à l’éthique. John Stuart Mill, Rawls, Hayek, Habermas. Après avoir montré les insuffisances de ces éthiques dans le cas concret de la Crise des subprimes, nous présentons la Doctrine Sociale de l’Eglise. Nous tentons de faire apparaître comment les principes du Bien Commun, du caractère sacré de la personne entrainent la Destination Universelle des Biens et l’Option préférentielle pour les pauvres. Nous expliquons aussi comment le respect de la personne entraîne le Principe de Subsidiarité. Ces principes se nourrissant de la Vérité, de la Justice, de l’Amour et de la Liberté, culminant dans la Charité et son apogée : la Miséricorde. Nous concluons par les encycliques du pape François sur la question. Le capitalisme de surveillance sera également analysé comme nouveauté de cette session.

4 dates ( 4h/j )

19 oct / 14 déc / 8 mars / 24 mai

La biologie est une science qui possède un ascendant idéologique qui lui est propre. Cet ascendant « connait également des raisons plus scientifiques. La biologie se situe en relation directe avec toutes les autres sciences, physique comme humaines »7. Elle mérite une attention particulière dans sa capacité à produire une vision du monde et de l’homme. L’étudiant apprendra à reconnaitre les grands cadres épistémologiques qui déterminent une façon de faire de la biologie. Tout d’abord, le cours commencera par une histoire des sciences du vivant nécessaire à la compréhension de la mise en place des paradigmes actuels en biologie. Dans une seconde partie, le cours regardera différentes philosophies du vivant où particulièrement l’explication fonctionnelle et la question récurrente de la finalité seront regardées. Dans une troisième, nous ferons un parcours épistémologique sur la méthode scientifique et les raisonnements utilisés : Qu’est-ce que faire de la science ? Quelques pistes de réflexion sur l’explication scientifique. Pourquoi la science explique le réel et quelle est la valeur de cette explication ? Les notions de certitude, de théorie, de faits, de validation d’une théorie seront abordées. Dans une dernière partie, nous étudierons la philosophie de l’évolutionnisme.

2h/cours ; 24 fev / 3 mars / 10 mars / 17 mars
24 mars / 31 mars / 28 av / 5 mai / 12 mai / 19 mai
26 mai / 9 juin

Ce cours examine de manière critique l’histoire et la théologie de l’Église primitive, de l’âge apostolique au concile de Chalcédoine. Il est divisé en deux parties égales. La première se concentre sur le développement et la réalisation de la définition christologique telle qu’elle est proposée à Chalcédoine, et présente l’union hypostatique comme une résolution essentielle de la tension entre le monophysisme et le nestorianisme. La deuxième partie étudie le passage du judaïsme au christianisme au Ier siècle, et rend compte de près de l’évolution des institutions et des pratiques chrétiennes, tout en portant une attention particulière au contexte social, politique et culturel des empires romain puis chrétien. Les étudiants apprendront ainsi à analyser de manière critique les textes anciens, à la fois historiques et théologiques, acquerront une connaissance approfondie d’un Père de l’Église et seront capables de contextualiser historiquement l’état actuel du christianisme.